Pourquoi recourir à un service d’aide rédactionnelle de travaux universitaires ?

28 octobre 2022

La France s’inscrit historiquement dans une tradition linguistique centralisatrice qui est fortement puriste1. Comme en témoigne l’habitude dans les discours communs d’emprunter volontiers la notion morale de « faute » pour désigner les usages qui s’éloignent de l’idéal normatif, cet héritage perdure aujourd’hui notamment à travers l’institution scolaire, pour qui une maitrise insuffisante des règles formelles est sanctionnée de diverses manières.

Préambule : le poids de la norme linguistique en France

Il est important de garder à l’esprit que ce qui est nommé français – ou encore français de référence, français standard, normatif, commun, courant – ne correspond qu’à une de ses variétés, la variété cultivée, perçue, dans les institutions d’État, comme la plus représentative, reconnue et légitime.

La normalisation de cette variété a commencé au 16e siècle et a été poursuivie au 17e, durant lequel il s’est opéré une distinction entre le « bon usage » et « le mauvais usage » fondée essentiellement sur l’appartenance sociale et géographique des usagers. C’est alors que l’usage des formes reconnues du français a commencé à devenir le signe d’appartenance à un groupe élitiste2.

L’instauration de ce système normatif fortement hiérarchisé et discriminant a, encore aujourd’hui, des conséquences sur les comportements linguistiques : outre les jugements dépréciatifs portés par les usagers eux-mêmes sur leur propre façon de parler et d’écrire (qui sont la manifestation d’un sentiment d’insécurité linguistique3), les autres effets concernent les réactions à la langue d’autrui. Il est en effet courant que tout écart par rapport à l’usage légitime – qu’il soit graphique ou phonique, lexical ou syntaxique – donne lieu à des catégorisations qui véhiculent des jugements moraux, sociaux, esthétiques ou encore psychologiques, à l’égard parfois des usagers eux-mêmes :

« Un devoir criblé de fautes d’orthographe ou de syntaxe, c’est comme un visage abîmé par des verrues. » B. Pivot (Le Figaro, 16 juin 2015)

« Nous entrons dans l’époque où faire des fautes d’orthographe et fumer du haschisch seront considérés non seulement comme des déviances, mais comme des maladies. » C. Delacampagne (Figures de l’oppression, 1977)

Quelles sont les conséquences du poids normatif à l’Université ?

Dans le milieu académique, le rapport des enseignants au système normatif a une incidence sur leur façon d’évaluer les écrits des étudiants, et ce indépendamment de la qualité de leur contenu. Une maitrise imparfaite des règles formelles sur lesquelles repose le consensus linguistique entraine, selon l’évaluateur, en plus d’une stigmatisation sociologique, différents types de sanctions, prenant des formes graduées :

  • un report de rendu du travail, de façon à effectuer les modifications nécessaires de conformité à l’usage normatif ;
  • un retrait de points, plus ou moins important, sur la note finale ;
  • l’attribution d’une note éliminatoire, menant à un redoublement ;
  • une exclusion insidieuse du système universitaire, passant par un refus ou un découragement d’inscription à un diplôme supérieur.

En conclusion, du fait des représentations sociales associées à la norme linguistique en France, il peut s’avérer nécessaire de soumettre son travail universitaire à un regard professionnel.

D’une part, malgré les différentes relectures extérieures effectuées, il subsiste toujours dans tout écrit des écarts aux formes de langage jugées correctes, parfois peu perceptibles des relecteurs non chevronnés. Il est par exemple fréquent de rencontrer dans des écrits universitaires des termes comme « impacter » ou « suite à », etc. qui, bien qu’attestés dans la communauté linguistique, sont à remplacer respectivement par « avoir un effet négatif sur » et « à la suite de » pour correspondre au « bon usage », dont l’Académie française est la « gardienne ».

D’autre part, l’usage normatif du français comprend des microrègles grammaticales, telles que l’accord du participe passé des verbes pronominaux, la variabilité de l’adverbe « tout » dans certains contextes, etc., dont l’application relève d’une connaissance plus approfondie de la langue.

  1. Le purisme est « une attitude normative permanente reposant sur un modèle unitaire et fortement sélectif de la langue, et ne tolérant aucun écart par rapport à ce modèle prédéfini, quelles que soient les conditions objectives de la vie linguistique de la communauté » (Rey, A. 1972, « Usages, jugements et prescriptions linguistiques », Langue française 16, p. 21).
  2. « Il y a sans doute deux sortes d’usages, un bon & un mauvais. Le mauvais se forme du plus grand nombre de personnes, qui presque en toutes choses n’est pas le meilleur, & le bon au contraire est composé non pas de la pluralité, mais de l’élite des voix […] C’est la façon de parler de la plus saine partie de la Cour, conformément à la façon d’écrire de la plus saine partie des Auteurs du temps. » (Claude Favre de Vaugelas, C.F. de. 1934, [1re éd. 1647] Remarques sur la langue françoise utiles à ceux qui veulent bien parler et bien escrire, Paris, Droz).
  3. « Il y a insécurité linguistique lorsque les locuteurs considèrent leur façon de parler comme peu valorisante et ont en tête un autre modèle, plus prestigieux, mais qu’ils ne pratiquent pas. » (Calvet, 2005, L.J. 2005, La sociolinguistique, Paris : Presses universitaires de France. Que sais-je ? n° 2731, p. 47).
Vous recherchez un relecteur / correcteur pour vos travaux écrits ?
Vous êtes intéressé(e) par mon profil ?